Hôpital de Jour

L’hôpital de jour est un lieu de soins de proximité animé par une équipe soignante pluridisciplinaire (médecin, psychologue, infirmières, aides soignants, assistante sociale). Il a pour but d’aider le patient à maintenir son abstinence, à prévenir la rechutemais aussi de permettre une réinsertion familiale, sociale et professionnelle.

L'hôpital de jour favorise la continuité des soins des patients lors de leur sortie de l’unité d’hospitalisation. Il permet également la mise en oeuvre de sevrage ambulatoire pour certains patients ayant des obligations familiales, médicales (grossesse) ou professionnelles.


Lits d'hospitalisation CERTA L'albatros

Le soin s’articule autour de séances hebdomadaires de thérapie de groupes et individuelles. Les thérapies de groupe se composent du groupe de parole à thème, du groupe d’information sur les substances psycho-actives ou encore celui d’affirmation de soi. Elles visent à la mise en place de stratégies de modification du comportement avec une approche cognitivo-comportementale. Les thérapies individuelles comprennent les entretiens médicaux, psychologiques, infirmiers mais aussi les séances de kinésithérapie et de balnéothérapie. L’équipe soignante définit avec le patient un projet thérapeutique individualisé qui sera évalué chaque semaine au cours d’un bilan.

Cannabis et traitements

Le cannabis est la drogue illicite la plus régulièrement utilisée en France. La prise en charge de son usage nocif a pris du retard. Les idées fausses sur les conséquences, aussi bien physiques que psychiques, ont pour partie contribuées à ce vide thérapeutique.
Afin de palier à ce manque, le centre d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse propose une consultation spécifique pour les personnes souffrant de dépendance au cannabis ou éprouvant des problèmes (affectifs, physiques, légaux, sociaux, professionnels ou scolaires) liés à son utilisation.


Les protocoles de soins dépendent des souhaits du patient (adolescent ou adulte) et de la sévérité des problèmes liés au cannabis. Ils sont individualisés, allant de simples conseils à des interventions thérapeutiques brèves faisant appel à une approche cognitivo-comportementale.
Un accompagnement médicamenteux est possible en présence de signes de sevrage tels qu’une anxiété ou des troubles du sommeil, ou encore en cas de diagnostic psychiatriques co-occurrent  comme une dépression ou une psychose.


Centre de référence Cocaïne

Piloté par le Dr Laurent KARILA, le centre a pour but de prendre en charge sur le plan pharmacologique et psychologique les patients abuseurs ou dépendants à la cocaïne en consultation ou en hospitalisation.

Une consultation spécifique impliquant une psychologue et une infirmière ainsi que des protocoles de prise en charges sont prévus. Ses autres missions sont de développer l'enseignement et la recherche sur l'addiction à la cocaïne au sein de l'AP-HP et avec nos partenaires d'Ile de France.
Les patients peuvent trouver à L'albatros-CERTA un soutien en consultation ou en hospitalisation.

Pour plus de précisions, nous contacter directement.

Alcool et traitements

L’alcool, problème de santé publique majeur, est fréquemment associé à d’importants dommages sur le plan sanitaire (maladies, décès) ou social (insertion sociale, comportements sociaux inadaptés). L’alcoolisme est désormais considéré comme une maladie relevant d’une intervention médico-psycho-sociale.

Chaque médecin (en milieu hospitalier ou en médecine de ville) est souvent confronté aux patients présentant des difficultés vis-à-vis de l’alcool et doit être sensibilisé à la prise en charge dont le sevrage constitue une étape incontournable et essentielle (en cas de dépendance avérée).

L’addictologie a une mission curative, mais aussi de prévention de l’usage et des effets secondaires liés aux prises de produits.

Le sevrage thérapeutique peut véritablement prendre tout son sens que lorsqu’il s’intègre dans une stratégie globale de soins du sujet alcoolodépendant. Le sevrage thérapeutique assure la prévention et le traitement des symptômes de dépendance physique et des complications induites par la suppression brutale de l’alcool.

Il existe des protocoles bien établis à base de : 

- benzodiazépines en première intention prescrites à doses dégressives
- et de vitamines (thiamine ou vitamine B1, pyridoxine ou vitamine B6 et PP) pour éviter les complications du sevrage en alcool
- il sera essentiel d’associer une hydratation suffisante (2 à 3 litres d’eau par jour)

Tout syndrome d’alcoolodépendance justifie un sevrage complet et prolongé en l’intégrant dans un projet dont les objectifs doivent être précisés avec le patient. Les complications somatiques fréquentes de la maladie alcoolique peuvent s’aggraver, voire se révéler lors du sevrage, et font l’objet de traitements spécifiques. La prescription peut être aidée par l’usage des échelles d’évaluation de la sévérité des symptômes.

Les sevrages doivent être préparés et non en urgence. La demande doit émaner du patient qui est partie prenante des soins avec un projet thérapeutique.

Il n’y a pas de contre indications mais des non indications au sevrage immédiat :

- en cas d’absence totale de demande et de motivation du sujet,
- en cas de situation de crises (affective, sociale, professionnelle) révélées par un demandeur de l’entourage ou par le patient, sans évaluation correcte des avantages et inconvénients des conduites d'alcoolisation et de l’abstinence,
- cas d’absence de projet thérapeutique (évaluation, objectif, programme) et de projet social.

La sévérité des symptômes, la complexité des situations, la fréquence de troubles psychiatriques sous-jacent imposent souvent une hospitalisation dans une unité spécialisée.

Le maintien de l'abstinence sera aidé par des traitements addictolytiques (diminuant le besoin de boire) et par l'accompagnement psychothérapique.

Pour les patients présentant un abus d'alcool, et non une dépendance à l'alcool, l'objectif sera le retour à une consommation non nocive. Les stratégies sont alors motivationelles et d'accompagnement psychothérapique.

Unité « addictions des adolescents »

Une unité « addictions des adolescents » a été développée à l’hôpital Paul-Brousse. Cette unité se compose d’une consultation spécialisée et, depuis peu, d’un hôpital de jour. Cette unité a pour but de prendre en charge les jeunes patients âgés de 15 à 23 ans présentant des conduites addictives aux substances psychoactives (cannabis, « binge drinking », opiacés, psychostimulants…) ou comportementales (jeux vidéos…).

Cette unité propose des réponses adaptées aux jeunes patients et à leur entourage. Une évaluation globale des conduites addictives et de leurs conséquences, ainsi qu’une compréhension de leurs mécanismes permettra la mise en place de protocoles de soins individualisés.

L’hôpital de jour propose une structure de soins intermédiaire, en lien avec les consultations externes et les hospitalisations complètes, afin de mieux répondre aux demandes croissantes de soins et d’évaluation de ces jeunes patients.

Nous proposons une palette de soins pluridisciplinaires dans le champ des conduites addictives : Soins psychothérapiques, en groupe et individuels, médiations thérapeutiques spécifiques (ergothérapie, musicothérapie, atelier écriture, activités sportives…) permettant une prise en charge globale : psychique, sociale, scolaire et somatique.

Les rendez-vous sont pris par téléphone : 01.45.59.40.00

ou par mail : secretariataddicto.ado(at)pbr.aphp.fr

Unité de Tabacologie

L'unité de Tabacologie comprend quatre médecins, deux psychologues, une infirmière tabacologue et une secrétaire.

Un bilan du tabagisme du patient est réalisé avec le tabacologue (motivation à arrêter, dépendances …). A partir de ce bilan, patient et thérapeute vont définir la stratégie thérapeutique la plus adaptée. Une thérapie comportementale et cognitive (TCC) sera toujours associée aux traitements d’aide à l’arrêt du tabac : traitements de substitution nicotinique, Bupropion et Varénicline (traitements validés scientifiquement pour leur action sur le besoin de fumer). De même, une prise en charge des co-addictions et des troubles anxiodépressifs éventuels sera mise en place.

L’évaluation du tabagisme et la compréhension de ses mécanismes sont nécessaires pour permettre à beaucoup de fumeurs de se libérer du tabac. A titre d’exemple, le nombre de cigarettes est un indice imprécis ne permettant pas d’évaluer la présence ou l'absence de la dépendance physique. Il est indispensable de recourir à des questionnaires tel celui de Fagerström. Les facteurs influençant le tabagisme (et donc l’arrêt) sont extrêmement nombreux : la qualité de la motivation du fumeur et de la confiance qu'il a en lui pour l'arrêt de la consommation du tabac, la nature et l'étendue des autres dépendances (comportementales et psychologiques) l’existence ou non d’une poly-consommation, l'importance de la prise en charge psychologique et du suivi. Si la durée moyenne d'un traitement d'aide au sevrage tabagique (substituts nicotiniques ou autres) est d'une durée moyenne de 3 mois, la prise en charge d’un fumeur est en moyenne de 6 mois.

Depuis le début de l’année 2008, l’UCT propose aux médecins correspondants, de réaliser un bilan complet du tabagisme de leurs patients en difficultés avec le tabac. Ce bilan comprend l’évaluation de la motivation à arrêter, des dépendances au tabac et la recherche de facteurs de difficultés à l’arrêt (troubles de la personnalité, confiance en soi, risque de prise de poids …). Un compte-rendu détaillé est envoyé au terme de ce travail, au médecin lui permettant de prendre en charge son patient ou de l’orienter au mieux.

Nos approches

Vous n'allez pas découvrir dans cette partie un manuel du style «Comment dois-je suivre mon traitement ? », mais vous pouvez y trouver de quoi comprendre quelques unes de nos approches thérapeutiques.

Les objectifs poursuivis

Il faut déjà être conscient des objectifs poursuivis par l'ensemble des équipes du CERTA.

- Le sevrage de toutes addictions,
- La réduction des consommations,
- Le maintien de l’abstinence,
- La gestion des reconsommations, des rechutes,
- la prise en charge des troubles des conduites alimentaires,
- La prévention, éducation des patients et de leur entourage,
- Le soutien aux familles, amis...

Les patients du CERTA viennent d'horizons différents : interne (à l'hôpital Paul Brousse) ou externe (médecine de ville, médecins traitants, structure de soins spécialisés, réseau médico-social, RAVMO...). C'est pourquoi nous attachons de l'importance à comprendre le parcours de chaque patient, comprendre comment volontairement ce choix de venir vers nous pour trouver une nouvelle voie vers l'indépendance a pu se faire.

Le plateau thérapeutique

Cet espace a été entièrement refait début 2007. Il comporte plusieurs pièces permettant de gérer les différentes activités et ateliers. Ainsi les patients peuvent bénéficier de groupes de psychothérapies de toute inspiration, de groupes de parole ou de support, d’activités sportives ou à médiation corporelle, de relaxation ou de balnéothérapie, d’activités manuelles.

Des informations sur les risques et les conséquences liées aux conduites de dépendance sont proposées aux patients à travers des sessions spécifiques et parfois en collaboration avec les associations d’entraide

Les groupes de parole et les activités menées à plusieurs font partie des programmes thérapeutiques. Ils aident à se reconstruire physiquement, psychiquement et socialement

Les activités corporelles intègrent la relaxation, la réflexothérapie, la balnéothérapie, la gymnastique et autres activités sportives

Les activités ou ateliers à visée psychothérapique, par leurs élaborations, leurs réalisation vont chercher à : dynamiser, socialiser, revaloriser, autonomiser, favoriser la communication, stimuler la prise de parole, reprendre confiance en soi, retrouver l'envie des responsabilités (prise de décision, d'initiative), prendre conscience de ses capacités et s’affirmer, changer de comportement pour trouver d’autres plaisirs, intérêts, des séances d'affirmation de soi, des thérapies comportementales et cognitives, la participation a des groupes d’information sur les toxiques (tabac, alcool...)

Les activités ou ateliers à visée sociothérapique interviennent sur le travail de la mémoire, la réalisation d'un journal (Le P’tit Rapporteur), des repas thérapeutiques, des ateliers manuels, ateliers de découverte, atelier nature, des sorties (parcs, mer, musées, monuments, cinéma, restaurants) voire des séjours thérapeutiques. Deux assistantes sociales interviennent pour aider les patients et leur entourage dans les démarches administratives et dans l'accompagnement, si nécessaire, en matière de réinsertion sociale et familiale